Pauline - Alexandre Dumas (père)
Auteur : Alexandre Dumas (père)
Année : 1838
Quatrième de couverture :
« Vous vous réveillerez dans un caveau où nul n'est descendu depuis vingt ans, et dans lequel, d'ici à vingt ans peut-être, nul ne descendra encore. N'ayez donc aucun espoir de secours, car il serait inutile. Vous trouverez du poison près de cette lettre: tout ce que je puis faire pour vous est de vous offrir une mort prompte et douce au lieu d'une agonie lente et douloureuse. Dans l'un et l'autre cas, et quelque parti que vous preniez, à compter de cette heure, vous êtes morte. »
Pauline (1838) est un des premiers romans de Dumas, où Monte-Cristo se trouve en germe. C'est un livre qu'il a écrit seul, et qui se déroule de son temps. La fiction brode sur les thèmes du roman gothique, en « noir », nuit, cottage en ruine, sentes perdues, passages secrets, brigands impitoyables, héroïne enterrée vivante, substitution de cadavres. Pauline fait face à un bourreau mystérieux, "homme fatal".C'est le roman d'une jeunesse déboussolée qui tente de se faire une place dans une société mesquine.
Mon avis :
Je continue sur ma lancée dans le monde des classiques... et j'aime ça !
Ce roman est l'un des premiers romans de l'auteur. Celui-ci est d'ailleurs le narrateur du début seulement, puisque au bout de quelques pages, c'est son ami Alfred qui lui raconte l'histoire qui lui est arrivée... dans laquelle Pauline raconte à Alfred l'histoire qu'il lui est arrivée (ça fait un peu un système de tiroirs au niveau des narrateurs).
Cela raconte l'histoire de Pauline, jeune femme mariée et condamnée à une mort certaine par son mari. La quatrième de couverture est d'ailleurs, on s'en doute à sa lecture, un extrait de la lettre qu'il lui laisse dans la tombe.
Le livre est très bien écrit. Tant bien que j'ai tout à fait ressenti l'effroi de l'héroïne et étais effrayée moi-même dans ma propre chambre. De plus, j'ai adoré le système du duel: on se serre la main, on échange quelques mots, on prend rendez-vous pour le duel tel jour telle heure, et on se dit au revoir avant de reprendre sa route... Chacun des participants est au courant des motivations de l'autre, et ils se battent à la loyale (si on peut appeler un duel à mort se battre à la loyale... mais je me comprends). Si cela se passait toujours ainsi...
Un excellent moment en tout cas!
Ce livre a été lu en lecture commune avec Hathaway :)