Mémoires à contre-vent - Peter Adam
Auteur : Peter Adam
Année : 2010
Quatrième de couverture :
La traversée du XXe siècle par un enfant juif allemand, né en 1929, qui
survécut au nazisme caché dans un petit village autrichien, étudia à
Berlin, Paris et New York, avant de devenir grand reporter politique et
responsable des émissions culturelles de la BBC à Londres. Ce métier lui
permit de filmer nombre de grands événements : la guerre des Six-Jours
en Israël, la révolte de Budapest, la guerre du Biafra… mais également
de fréquenter les grands artistes de ce siècle sur lesquels il réalisa
nombre de documentaires : Jorge Luis Borges, Albert Camus, Doris
Lessing, Lawrence Durrell, Vladimir Nabokov, Samuel Becket, Luchino
Visconti, David Hockney, Andy Warhol, Man Ray, Jeanne Moreau, Delphine
Seyrig, Rudolf Noureev...
Mon avis :
Au moment d’ouvrir ce livre j’ai beaucoup appréhendé cette lecture. En effet, j’ai du mal avec les autobiographies où les personnalités se plaignent ou se glorifient, trouvent des raisons argumentées à leurs actes les plus fous. De plus, une lacune que je dois combler, je ne connaissais pas Peter Adam.
Puis j’ai commencé le livre. L’histoire de cette vie. Et mon avis a changé. Certes je ne connais pas Peter Adam, mais j’ai appris à le connaître grâce à ce texte. J’ai beaucoup apprécié le personnage que j’y ai découvert. J’ai eu exactement la même réaction que les personnes qui l’ont rencontré au fur et à mesure de sa vie : « Allemand, Juif, non émigré et sorti de l’Allemagne indemne. How interesting ». J’ai particulièrement aimé toute la première partie, sur l’Allemagne nazie. A l’école nous apprenons que les allemands étaient « les méchants », et même si j’aime beaucoup l’Allemagne (et ai appris l’allemand en première langue), je n’arrivai pas à comprendre comment un peuple ne pouvait pas se révolter des atrocités. Je l’ai compris avec ce livre : « Les allemands qui, pendant si longtemps, avaient ignoré ce que le monde entier savait, devaient maintenant affronter la vérité, pour que personne ne puisse dire que cela n’avait pas existé. ».
J’ai vraiment tout aimé dans la personne de Peter Adam. Autant sa jeunesse en Allemagne, que sa construction au fil des années et des rencontres. Il a été très intéressant d’ailleurs de croiser des personnalités que je « connais » (connais est un bien grand mot. Disons que ce sont des personnes dont je connais certaines œuvres, certains films ou autres).
En bref, une très bonne découverte.
Lu dans le cadre du prix des lectrices ELLE 2011, catégorie Document.