Acide Sulfurique
Voici un auteur dont je vous parlerai sûrement plusieurs fois....
Auteur : Amélie Nothomb
Année : 2006
Résumé :
Concentration : la dernière-née des émissions télévisées. On enlève des
gens, on recrute des kapos, on filme… Tout de suite, le plus haut score
de téléspectateurs, l’audimat absolu qui se nourrit autant de la
cruauté filmée que de l’horreur dénoncée.
Etudiante à la beauté stupéfiante, Pannonique est devenue CKZ 114 dans
le camp de concentration télévisé. Le premier sévice étant la perte de
son nom, partant de son identité. Zdena, chômeuse devenue la kapo
Zdena, découvre en Pannonique son double inversé et se met à l’aimer
éperdument. Le bien et le mal en couple fatal, la victime et le
bourreau, la belle et la bête aussi. Quand les organisateurs du jeu,
pour stimuler encore l’audience, décident de faire voter le public pour
désigner les prisonniers à abattre, un tollé médiatique s’élève mais
personne ne s’abstient de voter et Pannonique joue sa vie…
Les jeux du cirque modernes : téléréalité, voyeurisme, ignominie,
bonne conscience, dénonciation moralisante y ont partie liée. Un monde
de bêtise et de cruauté, d’hypocrisie bien-pensante où l’individu a
perdu toute liberté d’agir puisque tout est récupéré, où même la
dénonciation du système appartient au système. Et cependant qui dit
victime dit désir de sauver sa peau. En premier chef de reconquérir la
faculté de nommer, le début de l’humanité selon Nothomb…
Mon Avis :
En
général ce que j'aime chez Amélie Nothomb ce n'est pas l'histoire mais
le style d'écriture.... Dans Acide Sulfurique, l'histoire m'a
énormément plu. Certes le contexte n'est pas idéal pour les
personnages... un jeu de télé réalité entrainant la mort des
participants. Une mort que l'on imagine mais que l'on ne voit pas
explicitement.
Les personnages sont très attachants. La kapo Zdena (cf. résumé) devient peu à peu humaine et presque appréciée du
lecteur.
Je ne compte pas entrer dans la polémique des émissions de ce genre, mais je pense que nous ne sommes pas loin de la vision d'Amélie Nothomb.
J'ai aimé :
Beaucoup